Dévoilée à Blenheim Palace le 25 septembre 1967, la DBS dessinée par William Towns était à l’origine destinée à une production limitée.
Reprenant la plateforme de la DB6, cette nouvelle DBS marque pourtant une rupture importante par rapport à celle-ci, en dévoilant un profil musclé et une face avant agressive, loin des formes arrondies et de la bonne bouille de son aînée. Ailes bombées, large calandre avec double phares, capot percé d’une entrée d’air, omniprésence de chrome, elle ne manque pas de charme et ressemble même à une italienne. Son design est signé William Towns qui avait rejoint Aston Martin en 1963.

Plus large et à l’empattement plus long, elle propose à cet effet quatre vraies places, offrant ainsi une bonne habitabilité, malgré un équipement de série bien maigre. En outre, le système de suspension (essieu De Dion à l’arrière) assure à la caisse une bonne stabilité et de bonnes conditions de conduite.

Dans sa version originale, la DBS conservait le moteur six cylindres de 3 995 cc de 286 ch utilisé dans la DB6 ne manque pas de reprise et autorise une vitesse maximale de 230 km/h. Mieux, une version « Vantage » disponible dès le début de sa carrière offre 44 chevaux supplémentaire pour pousser la voiture à 240 km/h.. Cependant, après une annonce faite le 27 septembre 1969, la DBS a également été proposée avec un moteur V8 de 5 340 cc développant 315 ch, la voiture étant connue sous le nom de DBSV8 – une voiture de grand tourisme à quatre places, capable de rouler à une vitesse maxi de 270 km/h.

Outre les différences de moteur, les différences visuelles notables entre les deux variantes comprenaient, sur la DBSV8, l’utilisation de jantes en alliage léger de 15 pouces spécialement conçues et dotées de disques de frein ventilés pour la première fois sur une voiture de production Aston Martin (par opposition aux jantes en fil de fer distinctives utilisées sur la DBS).

La DBS et la DBSV8 se distinguent par leurs quatre phares à quartz iodé intégrés dans une version alternative de la calandre Aston Martin emblématique.

Mais globalement la clientèle se voit déçue par cette nouvelle arrivante. Ne remplaçant pas directement la DB6 (elle ne disparaît qu’en 1970) et ayant parfois même des performances inférieures à sa grande sœur (le 0 à 100km/h, qui était de 6 secondes sur la DB6 passe à 8,6 secondes sur la DBS), la DBS souffre d’une mauvaise stratégie de la part d’Aston Martin, se faisant carrément voler la vedette par celle qu’elle devait remplacer.

Ce sont 1259 exemplaires de la DBS qui seront produits de 1967 à 1972, dont 787 exemplaires en 6 cylindres, 402 en V8 et 70 Vantage.

Comptez de 50 à 200 000 €.