La Mini, initialement Morris Mini Minor et Austin Seven, sorties simultanément, est une voiture d’entrée de gamme conçue pour BMC par l’ingénieur anglo-grec Alec Issigonis et fabriquée à Longbridge, près de Birmingham, en Angleterre. Commercialisée en 1959 sous les marques Morris et Austin, elle fut vendue sous d’autres marques : Rover, Wolseley, Riley, Leyland, sous licence espagnole Authi et italienne Innocenti, avant de devenir une marque propre en 1969.

En 1956, et à la suite de la crise du canal de Suez qui provoque un rationnement du pétrole, Sir Leonard Lord, alors haut responsable de la British Motor Corporation (BMC), demande à Alec Issigonis, Lam et Laurence Pomeroy de concevoir une nouvelle voiture économique depuis eur bureau d’études à Longbridge. Le code du projet est « ADO15 » pour « Austin Drawing Office project number 15 ». Chacun pilote une petite équipe et la réalisation d’un concept, mais le projet retenu sera celui d’Alec Issigonis, aidé de Chris Kingham et Jack Daniels. Le prototype voit le jour au bout de seulement huit mois d’études, en octobre 1957.

Ce premier véhicule, doté d’un moteur de 850 cc en position transversale avec un ventilateur placé du côté droit, atteint la vitesse de 145 km/h. Bien que la concurrence de l’époque soit souvent adepte du « tout à l’arrière », moteur arrière et propulsion, Alec Issigonis, qui apprécie les Citroën et leurs innovations, choisit une orientation « tout à l’avant » ; et, plus audacieux encore, la boîte de vitesses se situera sous le moteur, en position transversale, le carter moteur et celui de la boîte partageant la même huile. La compacité du bloc motopropulseur ainsi obtenue, ainsi que le choix judicieux d’une monte en petites roues de 10 pouces, permet à la future Mini de consacrer 80 % de sa longueur à l’accueil des occupants et de leurs bagages.

Boudée à sa sortie par le public, les années 1960 constitueront pourtant son heure de gloire profitant de la publicité faite par les vedettes de l’époque : les Beatles reçoivent chacun un exemplaire et George Harrison la décore de dessins hippies…, et elle devient le symbole du Swinging London en pleine Beatlemania.
En France, Brigitte Bardot roule dans Saint-Tropez avec cette voiture, tandis que Jacques Dutronc chante « Mini Moke et minijupe […] Tout est mini dans notre vie ».
La mini devient un accessoire de mode, jeune et sexy, souvent colorée) et les péripéties qui ont jalonné les participations successives de la petite voiture anglaise en Principauté de 1960 à 1968 sous l’égide de la British Motor Corporation offrent l’une des meilleures vitrines au portrait exceptionnel de la Mini.

Le modèle présenté ici est strictement d’origine et dans son jus.
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