Après qu’Enzo Ferrari ait quitté Alfa Romeo en raison d’un désaccord avec le directeur technique espagnol et ait créé sa propre entreprise, il savait qu’il devrait construire des véhicules pour le marché.

Au début des années 50, la production Ferrari est encore très artisanale, on ne peut pas encore parler de voitures de série. A l’époque, les châssis étaient livrés par Ferrari à des carrosseries indépendantes avec des différences style, de finitions ou d’équipement mécanique.

Il existait de nombreuses différences entre chaque automobile, certaines avaient un intérieur plus raffiné ou une carrosserie spéciale, d’autres revenaient à l’usine pour recevoir des améliorations destinées à la compétition.

Bien que leur nom rappelle des courses prestigieuses en Italie, MM pour « Mille Miglia » et INTER pour « Copa Intereuropa », ces modèles ne sont pas typés course.

Enzo Ferrari Il a commencé avec un concept plus ancien : la Ferrari a fait la plate-forme de base et a construit la carrosserie avec différents entrepreneurs : Vignale, Carozzeria Touring, Ghia, Ghia-Aigle et, surtout, avec Pininfarina. La 212 représente le début d’une belle amitié entre les deux sociétés, qui dure encore aujourd’hui.

Le moteur v12 de 2563 cc de cylindrée conçu par l’ingénieur Colombo Giacchino et constitué d’un bloc et d’une culasse en alliage d’aluminium.est accouplé à une boite de vitesses manuelle à 5 rapports qui a été développée également par Ferrari.

Il est alimenté par trois carburateurs Weber 32 DCF, et développe une puissance maxi de 150 ch à 6500 t/mn.
Le châssis était inspiré de celui de la 166 MM, avec quelques modifications afin d’améliorer la tenue de route. Les dernières versions ont bénéficié du châssis tubulaire « Tuboscocca » assurant une plus grande rigidité structurelle. La voiture pèse 1000 kg ce qui lui permet d’atteindre une vitesse de pointe de 180 km/h.

Ferrari n’en a construit que 82 sur 212 et certaines d’entre elles étaient spéciales. L’une d’entre elles a été offerte à Henry Ford II et elle était vraiment spéciale. Elle a un empattement plus long, un moteur de course de 2,7 litres au lieu du 2,6 litres habituel, et la carrosserie était une barchetta. Elle était ouverte, sans toit et sans poignées de porte. Cette 212 unique a été conçue par Carozzeria Touring comme une version légère, appelée « Superleggera ».

Les versions cabriolet ont été construites par Pininfarina et les autres versions coupé par Vignale et Ghia. La 212 Inter  était disponible en coupé deux portes ou en fastback deux portes et avec une conduite à gauche ou à droite, selon le pays où il était commandé. Pour faciliter le processus, le tableau de bord était une tôle plate avec deux grands trous au milieu où étaient installés l’indicateur de vitesse et le compte-tours.

Le modèle qui va remplacer les Inter sera la 250 GT qui va consacrer la marque Ferrari comme le fabriquant des voitures Grand Tourisme.

Cette Ferrari 212 Export Vignale Cabriolet de 1951 est l’un des deux seuls modèles d’exportation à châssis court numérotés pairs produits par la Carrozzeria Vignale :