Constructeur de micro voitures, Iso rejoignit les rangs des constructeurs de supercars en 1962 en présentant au Salon de Turin le coupé Rivolta conçu par Bizzarrini. La société Isothermos de Renzo Rivolta avait débuté avant la guerre par la fabrication de réfrigérateurs avant d’aborder la production de scooters sous la marque Iso après 1945, puis celle de la micro voiture Isetta qui connut un grand succès commercial. Récemment interviewé par le magazine Octane (numéro 151), le fils de Renzo, Piero se rappela que son père appréciait les voitures rapides, mais qu’il n’avait pu trouver celle qui lui conviendrait vraiment, qui fût à la fois rapide, confortable et fiable. « Il décida qu’Iso produirait une voiture rapide , mais véritablement utilisable au quotidien et dont le prix la situerait entre une Jaguar et une Ferrari. » Ainsi naquit la Rivolta.

Dessinée à la Carrozzeria Bertone par Giorgetto Giugiaro et propulsée par un moteur V8 Chevrolet de 5, 4 litres (327 ci), la quatre places Rivolta était construite sur une plate-forme en tôle d’acier dotée d’une suspension avant indépendante, d’un essieu arrière De Dion et de quatre freins à disque. La première supercar d’Iso fixa la recette de celles qui la suivirent : châssis conçu par Bizzarrini, carrosserie Bertone et moteurs Chevrolet, ses futurs développements comprenant la berline quatre portes Fidia dessinée par Ghia, la puissante Grifo sur châssis court et la Lele remplaçante de la Rivolta. Modèle le plus réussi d’Iso, la Rivolta fut produite jusqu’en 1970 pour un total de 797 unités.

Ce modèle fixait les grandes lignes des Iso à venir. Il présentait en outre l’avantage de places arrière très habitables et d’une surface vitrée généreuse, avec un habitacle lumineux.

Comptez de 80 à 100 000 €.