Au printemps 1957, Jaguar présente la XK 150, dernière glorieuse incarnation de la fabuleuse série de voitures de sport « XK ». La X K150 était une évolution des XK 120 et XK 140, conservant le même châssis de base, le moteur 3,4 litres et la transmission Moss à quatre vitesses de ses prédécesseurs tout en bénéficiant d’une nouvelle carrosserie plus large qui offrait un espace intérieur accru et une meilleure visibilité grâce à un pare-brise enveloppant monobloc, remplaçant celui en deux parties du XK140. Astucieusement, la nouvelle carrosserie utilisait de nombreuses pièces de carrosserie des XK 120/140, la largeur accrue étant obtenue au moyen d’une bande centrale de 4 « de large.
La voiture était déclinée en cabriolet (DHC) et en coupé (FHC). Le moteur six cylindres en ligne de 3,4 litres développant 193 ou 213 ch était issu de la XK 140.

Pour la première fois, une transmission automatique de BorgWarner était également disponible en option, particulièrement demandée par les clients américains.
En 1958 arrivait la variante Open Two-Seater (OTS) ainsi que la XK150 S plus puissante, qui disposait de trois carburateurs pour produire 254 ch et pouvait atteindre une vitesse de 215 km/h (133,5 mph).
En 1959, la cylindrée de toutes les versions est passée à 3,8 litres, donnant à la XK 150 normale 223 ch et à la S 267 ch. De plus, la XK150 fut l’une des premières voitures produites en série à être équipée de série de freins à disque Dunlop aux quatre roues, ce qui lui conférait une puissance de freinage à la hauteur de sa prodigieuse vitesse en ligne droite.

Sur les 9 395 exemplaires de la XK1 50 sortis des chaînes de production, seuls 1 466 ont été produits en version « Special Equipment » et « S », livrées avec respectivement 210 et 250 ch, cette dernière offrant un temps étonnant de 0 à 60 mph de 7,3 secondes et une vitesse de pointe de 136 mph. Ceci a été réalisé par l’introduction de la culasse à «port droit» développée par Weslake, des pistons à haute compression, des carburateurs SU triples de 2″ et des pompes à essence électriques jumelles.

Aux côtés de l’Aston Martin DB2/4 et de la Maserati 3500 GT, la même année a vu le dévoilement d’un prototype basé sur Jaguar, la XK 150. Comme pour les autres modèles expérimentaux, le modèle anglais se distingue également par sa personnalité sportive et son style simple et serré. La finesse de l’empennage et l’imposante vue avant qui cache un puissant moteur Jaguar sont unies par des ailes pleines et lisses. De près, les arêtes latérales rappellent le style de la Maserati 3500 GT. C’était une voiture inspirée du style de l’aristocratie anglaise, avec son amour du luxe et de la vitesse, sans ignorer l’influence de l’école américaine du design.

Cependant, cette voiture présentée ici (834365) les éclipse facilement en termes de rareté, car elle est l’une des neuf livrées en châssis roulant pour être carrossées par des carrossiers indépendants, et la seconde des trois XK 150 dotées d’une carrosserie dessinée par Franco Scaglione chez Bertone.

Les trois Bertone XK 150 étaient des coupés et les différences entre eux se situaient au niveau de la forme des fenêtres, des feux arrière et des passages de roue.
D’après les anciennes photos, c’est la seule des trois voitures qui semble avoir reçu les aérations latérales à ailettes, bien qu’il ne soit pas inconcevable qu’elles aient été ajoutées plus tard dans la vie de la voiture, car elles étaient souvent une caractéristique des voitures de la fin des années 1960. C’est la seule voiture qui subsiste des trois voitures fabriquées par Bertone. Cette voiture est la deuxième, fabriquée en août 1957.

On pense que les voitures ont été commandées pour servir d’études de conception pour une éventuelle remplaçante de la XK150, qui a finalement été la Type E. Elles portent un badge « XKE » qui précède celui que portait la Type E appelée XK-E aux Etats-Unis, mais qui signifie peut-être « esperienza » (expérience). Bref, son origine est incertaine…

Vendue 862 500€ en octobre 2022