Parmi les plus belles Classic Cars européennes (et quelques autres)…

Talbot Lago T26 GSL – 1953

La Talbot Lago T26 GSL est probablement l’une des plus belles sportives françaises de l’après-guerre. Dessinée avec talent par le styliste Carlo Delaisse cette sportive revêt en effet une robe absolument irrésistible pour l’époque.

Lorsqu’elle est dévoilée au Salon de Paris 1953, la Talbot T26 GLS (« Grand Sport Long ») attire l’attention des visiteurs par l’élégance de sa ligne. Pour la dessiner, Anthony Lago a fait appel à Carlo Delaisse, qui tient son bureau d’études à Paris et, sous la carrosserie, l’on retrouve les caractéristiques de la T26 légèrement modifiées : châssis de 2,90 m, suspension avant à ressorts hélicoïdaux (au lieu de transversal à lames) et 6-cylindres 4,5 litres amélioré par la présence de trois carburateurs : avec ses 210 ch, c’est un des moteurs les plus puissants du marché, sinon le plus puissant, permettant à la voiture d’atteindre près de 200 km/h. La boîte est confiée à l’originale transmission Wilson pré-sélective

La carrosserie reste toutefois fabriquée selon la méthode traditionnelle datant de la période d’avant-guerre, avec une structure bois pour la cellule centrale, habillée de panneaux en acier. Le constructeur, conscient du poids entraîné par cette configuration, a prévu de l’aluminium pour les portes et capots avant et arrière, ce qui n’empêche pas l’ensemble de peser quelque 1 600 kg.
Et surtout, cette méthode artisanale (qui s’applique aussi à l’habitacle, exécuté à la main) rend la fabrication extrêmement coûteuse, ce qui se reflète sur le prix de vente. La Talbot T26 GLS coûte 2 775 000 francs et n’est dépassée que par la Delahaye 235 Chapron ou quelques modèles importés comme certaines américaines ou la Rolls-Royce Silver Dawn. Rappelons qu’une Renault 4 CV se vend alors 479 000 francs…

Bien évidemment, malgré les commentaires flatteurs de la presse sur les accélérations et les qualités routières de la voiture, son prix ne facilite pas sa diffusion et la production a pris fin à la fin de 1954 ou au début de 1955 après que seulement 19 à 21 aient été construits, dont une douzaine subsistent., ce qui en fait une des versions les plus rares de la T26.

Les difficultés de vente ne condamneront toutefois pas le séduisant dessin de Carlo Delaisse puisqu’Anthony Lago décidera de le reprendre, réduit « au pantographe », pour habiller un modèle plus modeste et abordable, la Lago 2500 Sport, puis la Lago America à moteur BMW V8, dont seuls douze exemplaires seront produits

La Talbot T26 GLS est un des derniers « monstres sacrés » de l’automobile française, tout en constituant pour Talbot un magnifique chant du cygne. Avec une forme de carrosserie tournée vers l’avenir, elle présente encore la personnalité affirmée des Talbot lancées au lendemain de la guerre et portant la signature technique d’Anthony Lago, ingénieur de talent doté d’un regard esthétique sûr.

Comptez de 260 000 à 380 000 €

Gérald

Passionné de rares et belles automobiles des années 50 à 70...

1 Comment
  1. Ben Nassia

    3 novembre 2022 01:23

    Tres belle auto dommage qu elle nepassionne que quelques collectionneurs malgré sa rareté

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