Présentée officiellement le 4 juillet 1957 dans la version définitive, la Fiat Nuova 500 (Nuova pour la distinguer de la Fiat 500 lancée en 1936 et baptisée familièrement Topolino, la plus petite voiture au monde à l’époque) avait un moteur bicylindres typo 110 de 479 cc développant 13 ch. Les finitions dans l’habitacle conçu pour deux personnes plus bagages et sur la voiture sont simplifiées au maximum et la voiture affiche une tarif de 490 000 lires.
Mais le bide commercial qui suivi força alors Fiat à revoir sa copie et en Novembre 1957 fut lancée, en parallèle de la 500 « economica » (1ère série), la Nuova 500 « Normale ». Celle-ci possède des vitres avant descendantes, des enjoliveurs de roues, des profilés d’aluminium sur les flancs, un commodo de clignotants sur la colonne de direction et des enjoliveurs de phares.
Le prix reste le même : 490 000 lires. La version économique voit son prix descendre à 465 000 lires et Fiat s’engage à rembourser le 25.000 lires de différence et propose aux premiers clients de modifier gratuitement leur 500. Le moteur, est gratifié de 2 CV supplémentaires grâce aux interventions sur l’arbre à cames et sur le carburateur. La puissance atteint les 15 CV.

Y avait-il de la place pour une voiture de trois mètres de long dans le royaume de la Ford Thunderbird ou de la Buick Roadmaster ?
Selon Fiat, c’était vraisemblablement probablement le cas, et c’est ainsi qu’à partir de décembre 1957, les petites voitures de Fiat commencent leur aventure sur le sol américain, accompagnées des 1100 et 600 préparées pour l’exportation.

Les voitures sont transportées par voie maritime à l’aide de l’Italterra, un cargo adapté par Fiat qui permet d’arrimer les voitures sans emballage.
Le navire, surnommé « le bateau des mille voitures », faisait la navette entre le port de Savone et Gênes et l’Amérique du Nord, faisant escale à San Francisco, New York, Los Angeles et Vancouver. Fiat a ensuite équipé deux autres navires jumeaux à cette fin, l’Italmare et l’Italvega.

La petite Fiat fait sensation auprès du public américain. Une si petite voiture ressemble à un jouet à leurs yeux, et suscite la sympathie qu’avait anticipée la direction de Fiat.

Les voitures destinées aux États subissent une série d’interventions nécessaires pour se conformer aux règles du code de la route américain.

La première et la plus importante est l’adoption de phares avant à faisceau étanche. Ces phares surélevés sont fabriqués en une seule pièce scellée, de sorte qu’aucun changement d’ampoule n’est possible. Lorsque le filament est endommagé, le bloc entier doit être changé.

De même, la législation américaine impose une garde au sol minimale pour les phares avant. Cela oblige à repositionner les feux avant et à insérer des indicateurs ronds à l’avant, juste au-dessus des grilles de ventilation et à renforcer les pare-chocs

A l’intérieur, les instruments sont adaptés pour avoir un compteur kilométrique et un compteur de vitesse avec affichage du kilométrage, ainsi que des inscriptions en anglais.

Dernier point, mais non le moindre, la modification des pare-chocs. Les voitures destinées aux États-Unis utilisent des pare-chocs surdimensionnés équipés de rostres, une solution non obligatoire mais nécessaire pour mieux résister aux chocs, compte tenu de la différence de taille des voitures américaines…
Malgré le débarquement en force prévu par Fiat, la curiosité du public américain ne se traduisit pas en des ventes et on estime que seules 300 Fiat Nuova 500 ont été produites en version américaine. le rêve du Lingotto qui était d’exporter la petite voiture nationale au royaume du « plus c’est gros, mieux c’est » n’a duré que quelques années.

La commercialisation du modèle « américain » prend alors en 1961. Les versions américaines sont donc très rares, même si leur face avant de « grenouille » les pénalise sur le plan esthétique par rapport aux versions italiennes.

Comptez de 15 à 20 000 €.