La 250 GTE (Gran Turismo Evoluzione) ou GT 2+2 est la première Ferrari à vocation familiale dessinée par Sergio Pininfarina et carrossée par Scaglietti. Elle est officiellement présentée lors du Salon de l’automobile de Paris en octobre 1960. 950 exemplaires, à raison de six par jour, sont construits de 1960 à 1963, dernière année de production, faisant alors de la 250 GTE la Ferrari la plus commercialisée.

Le public découvre pour la première fois sa silhouette d’une grande sobriété durant les 24 Heures du Mans 1960. Souvent stationnée au bout de l’allée des stands, la 250 GTE fait office de pace-car durant l’épreuve sarthoise.
La 250 GTE a connu trois séries successives, dont les changements résident principalement dans la disposition des éclairages avant et arrière, jusqu’à l’arrêt de la production en 1963, et, au terme de 954 voitures vendues.

la 250 GTE inaugure une nouvelle gamme de carrosserie pour Ferrari, les «GT 2+2»

L’aménagement intérieur de la 250 GTE est luxueux et «extrêmement» confortable ; pour exemple, les places arrière sont séparées par un accoudoir central disposant d’un cendrier8. Comparé au Coupé PF, le volume du coffre est augmenté pour recevoir les bagages de potentiellement quatre personnes10. La planche de bord est, quant à elle, recouverte d’un cuir noir tandis que les huit instruments, cerclés de chrome Veglia, informant le conducteur de l’état du moteur sont intégrés à un panneau généralement de la couleur de la carrosserie.

Le moteur Tipo 128E, dernière évolution du V12 « Colombo » ouvert à 60° d’une cylindrée de 2 953 cc (alésage/course de 73 mm × 58,8 mm), est placé en position longitudinale avant pour permettre d’agrandir l’habitacle. Il est associé à une boîte mécanique à 4 rapports dont le dernier est surmultiplié grâce à un overdrive électrique Laycock de Normanville1 ; cet overdrive permet de réduire de 22 % le régime moteur, et donc de diminuer la consommation du gourmand V12 (14 litres/100 km). La 250 GTE est également la première Ferrari à être équipée d’un système de refroidissement associé à un radiateur à air. Le système de suspensions reçoit un soin particulier, étant donné qu’un ensemble d’amortisseurs télescopiques hydrauliques.

Pendant très longtemps, l’automobile s’est vendue sans carrosserie et il convenait par la suite à l’acheteur de se rendre chez un carrossier pour « vêtir » son automobile. En raison de son importante industrialisation pour l’époque, la 250 GTE tourne définitivement une page de l’histoire de Ferrari ; Ferrari ne vend plus seulement un châssis, laissant le choix du carrossier à l’acquéreur, mais commercialise des modèles systématiquement dessinés par Pininfarina et carrossés par ce dernier ou par Scaglietti

Ce châssis numéro 2619, une Ferrari 250 GTE de première série et la 142e GTE construite au total, a été achevé le 26 juin 1961 et livré neuf à Franco-Britannic Autos à Paris, France.
La dernière année de production de la Ferrari 250 GT/E fut 1963. Elle n’a été fabriquée qu’à 954 exemplaires et il en reste à peine 500. Peu d’entre elles possèdent encore leur carrosserie originale et intacte de Pininfarina.

Vendue 314 000 € en mai 2022.