L’écosystème de la construction automobile d’avant-guerre était très différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Il existait des centaines de constructeurs en Europe, qui étaient, pour être assez simpliste, des fabricants de châssis, le reste du travail étant souvent réalisé par un carrossier au choix du client.

Vittorio Viotti, né au début du siècle, alors qu’il avait moins de 30 ans, a commencé à travailler en tant que carrossier. Sa renommée est née d’un concept innovant appelé Clairapax Body donnant une grande surface vitrée à ses voitures en éliminant l’utilisation de montants en bois. Il se spécialise alors dans la carrosserie de luxe, souvent en pièces uniques.

Après la guerre, son usine est détruite par les bombardements alliés et il doit s’adapter au nouveau modèle automobile dans lequel les clients privés ne font plus appel à des carrossiers indépendants ou très peu.

À la fin des années 1950, la Fiat 600 est un énorme succès commercial pour la firme turinoise. La Carrozzeria Viotti décide de construire des carrosseries spéciales pour ce modèle. Viotti réalise un joli coupé 2 portes 4 places sur base de 600, comme il l’a également fait sur la base de la 500, mais aussi de la 1100 et du Multipla.À partir de 1957, une centaine de coupés Viotti sont produits, dont une vingtaine existent encore aujourd’hui.

Ce coupé est animé par le classique moteur 4 cylindres en ligne de 633 cc refroidi par eau développant 28,5 ch, également présent dans la Fiat 600 standard.

La carrosserie Viotti cesse définitivement son activité en 1964.

Comptez de 25 à 40 000 €.